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NEPAD - Critique annotee -- Part 1 -- Introdution
NEPAD - Critique annotee -- Part 1 -- Introdution
Introduction

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Le présent Nouveau Partenariat pour le développement de l'Afrique (NOPADA) est une promesse faite par des dirigeants africains, fondée sur une vision commune ainsi qu'une convictionferme et partagée qu'il leur incombe d'urgence d'éradiquer la pauvreté, de placer leurs pays, individuellement, collectivement, sur la voie d'une croissance t d'un développment durable, tout en participant activement à l'économie et à la vie politique mondiales. Il est ancré dans la détermination des africains de s'extirper eux-mêmes, ainsi que leur continent, du malaise du sous-développement et de l'exclusion d'une planète en cours de mondialisation.

On peut s'interroger sur le sérieux d'une promesse en lieu et place d'un véritable plan d'intégration continental. L'arrimage à d'autres stratégies de développement, comme le développement durable (rapport Brundland) par des dirigeants qui prétendent être déterminés à s'extirper eux mêmes du sous-développement est aussi à interroger. Car dans cette stratégie, il n'est pas démontré que la croissance et le développement durables soient compatibles avec la sauvegarde de l'environnement, d'une part. D'autre part, c'est la même croissance économique, brandie contre la pauvreté et le sous-développement, qui continue d'aggraver le fossé entre pauvres et riches et qui dégrade l'environnement. Dans ce fossé, la pauvreté est stigmasée mais pas la richesse, qui souvent l'entretient.

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La pauvreté et le retard de l'Afrique contrastent avec la prospérité du monde développé et la marginalisation de l'Afrique constitue une grave menace pour la stabilité mondiale.

Le document s'enracine ici une fois de plus dans une vision évolutionniste, ahistorique dite du rattrapage, et du retard à combler. Il y a de la richesse en Afrique, comme il y a de la pauvreté dans le monde dit développé. La marginalisation de l'Afrique reste elle même discutable. L'Afrique n'est pas marginalisée dans la mondialisation dont elle importe l'essentiel de sa consommation. L'Afrique est intégrée, comme toutes les formations sociales dans ce processus. La question devant davantage être, comment y est -elle intégrée? Il s'agit d'une insertion certes défavorable et asymétrique. Chaque année 15 milliards de dollars sortent d'Afrique pour aller éponger une dette des plus équivoques.

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Depuis les années 70, où les pays africains sont devenus membres des institutions internationales, le binôme crèdit -aide est resté la base logique du développement. Le crèdit a conduit à l'endettement et l'aide est en baisse.

Non seulement la plupart de ces Etats ont adhéré à ces institutions avant les années 70, mais le binôme en question a davantage été la base de développement de régimes politiques de l'ère post-coloniale et de fortune de dirigeants et de leurs circuits redistributifs, que de l'Afrique commme telle. De surcroit, l'économie de rente issue des ressources primaires et naturelles et de la coopération internationale a servi à l'importation de biens et services, sans retombées productives pour le continent. Quant à la coopération internationale, qualifiée d'aide, elle a non seulement servie les intérêts stratégiques des donateurs, mais elle était aussi souvent fortement liée. Dans le nouveau plan proposé, le marché, le crèdit, l'investissement et l'aide escomptés ne semblent pas se différencier de la base logique du développement décriée.

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340 millions de personnes vivent avec moins d'un dollar US, le taux de mortalité infantile est de 140 pour mille, l'espèrance de vie est de seulement 54 ans, 58% de la population a accès à l'eau potable, et il y a 18 lignes de téléphones pour mille personnes.

Ces indicateurs, dont on ne divulgue pas la source, sont placés ici comme au temps des grilles critèriologiques du développement. Les règles, et normes culturelles occidentales derrière ces agrégats ne sont pas interrogées et ne tiennent pas compte des diversités historiques et culturelles. Les besoins essentiels sélectivement retenus, sensés représentés la pauvreté absolue ou l'urgence de la tâche à accomplir contre la rareté, sont axés sur des valeurs individualistes déphasées par rapports aux modes de vie familial et communautaire. Il serait plus souhaitable de les décrire en terme d'inexistence de ressources autant en argent qu'en nature pour permettre les besoins essentiels biologiques. La seule justification d'une telle illustration en dollar serait que l'inacceptable condition infrahumaine, d'une part de notre population, est décrite à une audience occidentale dans des termes qui lui sont intelligibles.

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Le NOPADA exige le revirement de cette situation anormale en changeant les relations qui la soutiennent , sans perpétuation de la dépendance ni concessions marginales.

Il n'y existe pas de normes dans cette situation. Par contre, l'exigence de changer les relations qui la sous-tendent, quoique louable ne dit pas comment s'effectuerait un tel revirement. La reconnaissance de la dépendance par l'aide et le rejet de concessions n'explicite pas davantage par quel moyen le NOPADA atteindra cette fin.

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Une occasion historique pour mettre fin au sous-développement; des ressources abondantes et à notre portée pour lancer une guerre mondiale contre la pauvreté et le sous-développement et qui sont utilisables par un leadership courageux et imaginatif et un nouveau partenariat fondé sur la responsabilité mutuelle.

Quelle est l'occasion historique? Est ce le redéploiement de la mondialisation? Auquel cas, il faudrait vraiment en démontrer l'aspect positif pour le développement de l'Afrique. La conviction ici en une occasion que l'on ne précise pas reste surprenante. Les ressources abondantes et à notre portée aussi apparaissent tout aussi discutables, que la croisade martiale contre la pauvreté. Il n'est pas nouveau que l'on constate que l'Afrique est le continent le plus riche en ressources naturelles. Si ces ressources, en plus du capital, de technologie sont à portée de main (ce qui n'est pas non plus démontré en terme de mise en valeur) est ce à dire que l'Afrique a manqué jusque là d'intelligence et de courage pour contrer le développement? N'est ce pas là méconnaître les efforts de martyrs et de bonne volontés qui se sont acharnés au nom de la souveraineté à libérer leur continent? Cette vision, sorte de renouveau messianique, paraît présomptueuse, d'autant qu'elle énumère les mêmes ingrédients sollicités par les développeurs d'hier, dont on cherche à se distancer. La croisade contre la pauveté, dernière trouvaille du consensus néo-libéral semble n' être qu'un lubrifiant pour ses réformes et une série de filets compensatoires visant à éviter l'explosion sociale qu'elles risquent de provoquer.


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Les africains ne se laisseront plus conditionner, feront appel au monde pour compléter nos efforts; le nombre de régimes démocratiques protégeant les droits de l'homme, axant le développement sur l'individu et les économies de marché s'accroissent, même si ces progrès sont inégaux.

Ici les revendications populaires des masses africaines sont récupérées au nom d'une vision du déeloppement qui n'est pas forcèment la leur. Un développement centré sur l'individu plutôt que l'humain, ou sur une économie du marché ne sont pas forcèment compatibles avec l'affirmation de la " détermination de notre propre destinée ", puisque celle ci est justement dictée par la rigueur de la mondialisation. Les auteurs , tous quatre récents chef d'Etat, en cours de nouveau mandat, doivent convaincre leur propre opinion publique. Ils se présentent indirectement comme des leaderships qui ne sont ni politiquement ni économiquement médiocres. On peut s'interroger aussi sur la solidarité sollicitée dans le reste du monde. Cette solidarité serait elle sollicitée si ce n'est pas pour une économie de marché ou en faveur d'un développement plus axé sur l'humain, ou la collectivité dans ses dimensions populaires? Sans réponse devant de telles interrogations, il y a lieu au moins de garantir les droits économiques sociaux et culturels, ne serait ce que dans l'acception que s'en donne la charte africaine des droits de l'homme et des peuples. Quant aux régimes politiques, il faudra prévoir un mécanisme de surveillance de leurs engagements et de leurs obligations, eut égards aux normes internationals qu'ils ont contractées.

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Le NOPADA cherche à consolider et à accélérer ces gains. C'est un appel pour une nouvelle relation de partenariat entre l'Afrique et la communauté internationale, et en particulier les pays fortement industrialisés, afin de franchir l'abîme du développement qui s'est élargi au fil des siècles de relations inégales.

Cette reconnaissance des relations asymétriques et inégales avec les centres est tempérée par la logique d'un partenariat que l'on peut interroger. Ce terme, en vogue dans les années 80-90 dans le milieu des ONG, justifiait le désengagement de l'Etat et leur irruption dans les sociétés civiles africaines qu'elles prétendaient promouvoir. La logique du partenariat s'est imposée comme légitimation de leur démarche. L'existence d'un partenaire local étant le signe de l'endogénéisation de leur stratégie.
Au delà de ce phénomène, la logique du partenariat dans l'acception donnée ici n'est pas non plus sans rappeler celle formulée lors du NOEI. Il fut donnée une fin de non recevoir à ce projet, pourtant libéral et émanant des bourgeoisies du tiers-monde. Il tentait de revendiquer un rapport plus équitable entre le cavalier et sa monture. Depuis lors, les termes de la mondialisation ont tant changé, offrant le choix de plusieurs montures, que le nouveau partenariat vient ici proposer le même lien et de nouvelles règles pour le même jeu. Cet attelage serait celui qui permettrait de franchir l'abîme grandissant. Les tenants du G8 viendront ils enfourcher les formations sociales africaines pour leur faire sauter le gouffre et les amener dans leur monde? Une fois de plus, le syndrome du rattrapage est là pour rappeler que c'est encore le Nord qui détient la clef de notre développement. Aucune mention n'est fait à cet endroit de la nécessaire coopération sud-sud et de mécanismes d'intégration continentale.


II L'Afrique dans le Monde aujourd'hui : entre pauvreté et prospérité

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La place de l'Afrique dans la communauté mondiale est définie par le fait que le continent est une base de resources indispensable qui sert toute l'humanité depuis bien des siècles.

Une mention explicite de l'esclavage, de la colonisation, du néo-colonialisme et des avantages que retirent l'impérialisme et ses acteurs locaux aurait pu ici être plus historiquement représentative de la réalité dépeinte. Ce versant de la médaille ayant plutôt désservie l'humanité. Là-dessus, la demande au Centre d'une réparation plus que symbolique pour cette ponction humaine et matérielle pourrait au moins prendre la forme de l'effacement totale de la dette.

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Quatre composantes illustrent cette place de l'Afrique. La première, ressources minières et naturelles; la seconde, les forêts tropicales poumons planétaires; la troisième, les sites paléontologiques archéologiques et les grands espaces naturelles de faunes et flores; la quatrième la culture africaine

- Il n'est pas démontré que c'est la communauté mondiale qui profite réellement du pillage des ressources minières du continent. Ce n'est pas elle qui en profite en premier lieu. Alors que l'on parle de marginalisation du continent, il y a dans ce domaine une saignée de nos richesses terrestres et halieutiques. Ce pillage, dont les retombées productives pour nos populations sont faibles, profite avant tout aux grandes compagnies et autres firmes multinationales juniors et à leurs alliés les élites politico-maffieuses locales. Là sont les intérêts qui profitent des recettes d'exportation, à la faveur de guerres, de zones franches et autres avantages faramineux, de la faiblesse de l'Etat de droit ou des pots de vin industriels.

- Les forêts tropicales générent un peu plus de 40% de la biomasse végétale et l'oxygène regénéré de la planète, les savanes et prairies un peu moins de 20%. Parmi elles, les forêts africaines et les savanes africaines datant de l'ère précoloniales ont été détruites de plus de la moitié par des monocultures prédatrices, la coupe du bois d'oeuvre et de chauffe, et les multiples problèmes liés aux inégalités sociales et au manque de politiques écologiques de nos Etats.

- Le manque de politiques nationales pour la préservation de nos sites archéologiques, paléontologiques et nos grands espaces est aussi une responsabilité à reconnaître par nos régimes. La spéculation foncière, l'extension des terres agricoles et le défrichement inconsidéré, le tourisme prédateur et l'absence de sérieuses politiques des parcs nationaux naturels sont en cause. De même, se posent ici la restitution de nos objets et fossiles paléontologiques et archéologiques, en otage par milliers, dans les musées, collections et instituts occidentaux. Il est opportun de formuler et d'appliquer une politique continentale de préservation de notre patrimoine génétique et culturel.

- La richesse de la culture est basée sur la nécessité de préserver la spécificité et l'originalité de l'Afrique, et la reconnaissance et la retribution pleine et entière de ses contributions d'hier et d'aujourd'hui à la culture mondiale. Il y a lieu de poser la question de l'homogénéisation des consciences et de l'uniformisation des modes de vie. Elles sont véhiculées par des élites qui colportent ces valeurs qui se traduisent en aspirations non concrétisables pour nos masses. En lieu et place, l'épanouissement passe par le refus de la folklorisation et par des politiques authentiques de promotion de la culture africaine, au delà des critères de consommation fixés en Occident. Peut-être seulement alors, se rendrons nous compte que la créativité africaine est non pas sous exploitée mais mal et sur-exploitée.


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L'Afrique a un rôle important à jouer pour la protection de l'environnement , ses forêts tropicales, l'atmosphère pratiquement dépourvue de gaz carbonique au dessus du continent, la pésence minime d'effluents toxiques dans les rivières et les sols qui interagissent avec les océans incitent le NOPADA a entretenir ces ressources et à les utiliser pour le développement du continent africain et le commerce par celui-ci, tout en le conservant pour toute l'humanité.

Dans la plupart des zones urbanisées d'Afrique, le seuil de pollution atmosphérique a pris des proportions inquiétantes, rien que par la prolifération d'un parc automobile polluant. De plus, les enfouissements de déchêts toxiques industriels, provenant de pays du centre, ont été repérés dans plusieurs endroits, laissant croire à un phénomène de plus grande ampleur. L'utilisation de pesticides, de fongicides et autres intrants dangereux dans l'agriculture est aussi une autre source d'inquiétude. Le comportement non écologique de grandes firmes multinationales, qui n'appliquent pas localement les normes auxquelles elles sont tenues dans leur pays d'origine, est aussi un motif alarmant. Le mauvais traitement ou l'absence de traitement des eaux usées et toxiques est lui aussi un motif d'intérêt. Ils devraient nuancer cette vision idyllique d'un continent écologiquement vierge, alors que beaucoup doit être fait pour corriger les affres d'une modernisation mal entreprise. On reste sur sa faim pour voir comment seront préservées ces ressources qui continueront à servir au commerce de l'Afrique et au devenir de l'espèce.

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Si on ne donne pas aux communautés vivant à proximité des forêts tropicales d'autres moyens de gagner leur vie, elles contribueront à la destruction des forêts. La préservation du patrimoine environnemental est dans l'intérêt de l'humanité, il est impératif que l'Afrique soit placée sur une voie de devéloppement qui ne le mette pas en danger.

Cet énoncé semble faire porter la responsabilité de la déforestation aux mécanismex de survie des populations qui environnent les forêts. Ces dernières coupent de loin moins que les compagnies forestières. Ici l'enjeu est à mettre sur le reboisement de part et d'autre, et sur les responsabilité des Etats à miser sur ce moyen spécifique, comme possibilité de recycler les coupeurs en planteurs. Par contre, à l'instar du point précédent sur les rejets toxiques, il aurait été judicieux de rappeler aux pays occidentaux de signer et de respecter l'engagement de réduction de CO 2 pris à Rio et de ne pas les encourager à se cacher dans le refus ou les manoeuvres dilatoires d'achats d'emissions, pour repousser l'échéance d'un changement de mode de production et de consommation.

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L'Afrique berceau de l'humanité , afin que les africains reconstruisent leur identité et que le NOPADA conserve le patrimoine commun.

La reconnaissance de l'origine monogénétique de l'humain, et des étapes phylétiques de sélection et d'adaptation qui ont permis la diversité humaine, est essentielle. C'est le prétexte d'une prise de conscience souhaitable et de la mise en oeuvre d'une politique de préservation des sites paléanthologiques, mais aussi des peuples génétiquement les plus proches du rameau sapiens sapiens et qui sont en voie de disparition (comme certains pygmés). Cela devrait être aussi le point de départ d' une réflexion sur le racisme. Ce phénomène qui a fait refait surface au nom des nationalismes et des régionalismes sur le continent est aussi une réalité à laquelle est toujours confrontée la diaspora africaine dans le monde. A ce titre, l'arrimage ethnoculturelle à nos frères et soeurs de la disapora des Amériques, déraciné-e-s dans la phase esclavagiste, exige un devoir de solidarité et de resserement de liens unis par la communauté d'intérêts.

15 L'Afrique a un rôle majeur pour préserver un patrimoine naturel unique. Le rôle des humains comme facteurs de production rivalisant avec les outils de production présents et futurs.

Ici un amalgame entre la dimension environnementale et le mode de production est fait. Le premier point a déja été traité aux points 10, 11, 12, 13, 14. La technologie et ses outils de production et les humains comme facteurs de production dans le processus de production, incitent à une réflexion sur les choix technologiques. Quel industrie et , par qui et pour qui? Ne faut il pas, compte tenu de la masse de la population potentiellement active, de la faiblesse de capitaux et du niveau des forces productives, privilégier des stratégies de plein emploi axées sur la modernisation de techniques traditionnelles plutôt que sur une industrialisation rythmée par la compétitivité des multinationales? En plus des investissements colossaux que requièrent ces dernières, ne faudrait il pas privilégier des technologies reproductibles et plus appropriées aux moyens et possibilités économiques et culturelles de nos formations sociales? Ce faisant, la compatibilité du lien entre l'humain et la nature serait plus réalisable.

15 Le vrai potentiel culturel de l'Afrique demeure inexploité à cause de son intégration limitée à l'économie mondiale et le NOPADA permettra d'accroître la contribution à la science, la culture et à la technologie.

L'affirmation ici, conditionnelle à une meilleure intégration grace au NOPADA dans l'économie mondiale, n'est pas vérifiable. La contribution de l'Afrique à la culture, sans que son vrai potentiel ne soit encore exploité, semble appréciée sous le seul angle du marché et de la rentabilité. La culture est elle donc seulement une marchandise?

15 En ce nouveau millénaire, où l'humanité est en train de chercher une nouvelle façon de construire un monde meilleur, il est essentiel que nous combinions ces attributs aux forces de la volonté humaine pour placer le continent sur un piédestal de partenariat égal afin de faire progresser la civilisation humaine.

Objectif à la fois noble et naïf. Il part d'un postulat faux, l'humanité est en train de chercher une nouvelle façon de construire un monde meilleur. Sur quoi se base ce constat si généralisant? Est ce le processus de mondialisation néo-libérale qui préfigure ce projet? Dans ce cas, nous faisons fausse route. Est-ce la contestation de ce processus par les anti-mondialistes? La contestation ne peut suffire à constituer une alternative. De même l'image, certes allégorique, du piedestal fourni par la conjonction des attributs, amène à se poser la question de savoir si le reste du monde utilise le même escabeau pour se retrouver au niveau où il est, et où nous sommes sensés le rejoindre. Or l'Afrique ayant servi et servant ces forces à se hisser au niveau où nous souhaitons les rejoindre, le piedestal semble un moyen artificiel pour atteindre le partenariat égal. Ce dernier n'existera pas en raison du piedestal, mais bien en fonction des apports plus équitables et complémentaires dans la science, la culture et la technologie avec ces forces de bonne volonté humaines.