Document Officiels -- Campagne Internationales Justice pour SANKARA
CIJS - Affaire SANKARA -- Victoire contre l impunite - Un precedent a l´ONU
CIJS - Affaire SANKARA -- Victoire contre l impunite - Un precedent a l´ONU
Victoire contre l'impunité
Le 5 Avril 2006
Un précédent à l'ONU et une première historique contre l'impunité en Afrique
Le Comité des droits de l'Homme de l'ONU a rendu son verdict dans l'affaire Sankara qui y est pendante depuis 4 ans, en faveur de la Campagne Internationale Justice pour Sankara*(CIJS) qui défend sa veuve Mariam et ses enfants Auguste et Philippe Sankara. Le Comité des droits de l'Homme de l'
ONU, siégeant en 86ème session, relève de la Commission des droits de l'
homme qui vient d'être reformée en Conseil des droits de l'Homme. Selon sa Haut Commissaire, la canadienne Louise Arbour, c'est «une occasion historique d'améliorer la protection et la promotion des libertés fondamentales à travers le monde».
Thomas Sankara, premier président du Burkina Faso, a incarné un développement autocentré et panafricain. Bien qu'assassiné à 37 ans, en compagnie d'une dizaine de ses camarades, ses bourreaux exhibent jusqu'
aujourd'hui un certificat de décès arguant qu'il est décédé de mort naturelle. Le ministre de la justice de l'époque, et responsable de son assassinat n'est autre que l'actuel président du Burkina Faso, Blaise Compaoré. Sankara a été l'instigateur d'un changement qui demeure encore pertinent pour l'Afrique vouée en maints endroits à la "gestion de l'
enlisement" des bailleurs de fonds, la paupérisation et des conflits instrumentalisés sur fonds de pillage de ressources.
En 1997, la CIJS, Campagne internationale justice pour Sankara, entamait au nom de sa veuve Mariam Sankara et de ses enfants une procédure judiciaire devant toutes les instances juridiques du Burkina Faso avant d'être déboutée. Devant le manque d'indépendance judiciaire de la magistrature du Burkina, le 15 Octobre 2002, la CIJS International Justice Pour Sankara a porté l'affaire devant le Comité des droits de l'Homme de l'ONU.
Le général Tarnue, témoignant devant la Cour internationale spéciale du Sierra Leone, reconnaissait le 4 octobre 2004 le complot ourdi par l'actuel président du Burkina Faso Blaise Compaoré et l'ancien chef rebelle puis d'
Etat du Libéria Charles Taylor voir
http://www.sc-sl.org/Transcripts/RUF-100404.pdf (pp 84-85). Le régime du Burkina s'est acoquiné avec ce chef de guerre, qui a été arrêté et qui comparaît pour ses exactions en Sierra Leone et dans la sous-région devant le Tribunal spécial de l'ONU du Sierra Leone. Ce régime a modifié la constitution pour présenter la candidature du président Compaoré, récemment réélu pour un troisième mandat. Au Burkina Faso, l'impunité a été érigée en système politique et le déni des droits de l'Homme est attesté par nombre d 'assassinats, de corruptions et d'intimidations. La plainte de la CIJS s'
articule sur la violation par le Burkina Faso de ses engagements au Pacte international relatif aux droits civils et politiques et ses deux Protocoles**.
Conférences de presse simultanées des avocats de la campagne à Montréal, à Paris et à Ouagadougou.
Conférence de presse de Montréal, jeudi 6 avril à 11 heures, à Droits et démocraties, 1001 Boulevard de Maisonneuve Est, Bureau 1100.
* Collectif juridique composé de (Me Dieudonné Nkounkou, Me Jean Abessolo, Me Bibi Barnabe, Me Karim Bensakina, Me Nicole Bobillot-Prévost, Me Ferdinand Djammen Nzeppa (France), Cabinet Sankara-Diallo -Me Prosper Farama (Burkina Faso), Me Milton James Fernandes, Me William Sloan , Me Vincent Valaï. Me Kimon Kling, Me May Chiu, Me Sherley Morin , Me Catherine Gauvreau, Me John Philpot, Me Charles Roach (Canada); Me Devotsou Kofimessa (Togo), Me Aissata Tall Sall (Sénégal) -
** Le Pacte international relatif aux droits civils et politiques et ses deux Protocoles facultatifs font partis de la Charte internationale des droits de l'homme, qui comprend également la Déclaration universelle des droits de l'Homme et le Pacte international relatif aux droits économiques, sociaux et culturels et ses Protocoles facultatifs. Le Pacte porte sur des droits tels que l'égalité devant la loi, le droit à un procès équitable, la présomption d'innocence, la liberté de pensée, de conscience et de religion, la liberté d'opinion et d'expression, la participation aux affaires publiques et aux élections, la liberté de circulation et la protection des droits des minorités.

Le Pacte fait obligation aux États qui le ratifient à adopter des mesures pour protéger, sans discrimination aucune, les droits qui y sont reconnus.
Les États parties au Pacte s'engagent en particulier à assurer le droit égal des hommes et des femmes de jouir de tous les droits civils et politiques énoncés dans le Pacte
Campagne Internationale Justice pour Sankara contre l'impunité en Afrique !
GRILA (514) 499-3418 admin@grila.org